Vous enseignez un cours en lien avec le théâtre ou la littérature québécoise ? Vous cherchez une activité à intégrer à la session d’automne 2020 ou à l’hiver 2021 ? Nous vous proposons une production dramaturgique transmédiatique accompagnée d’un cahier pédagogique. En effet, le visionnement de la pièce Le coeur sacré de Jeanne-Mance peut s'associer avec des activités de médiation culturelle et des activités pédagogiques (lectures complémentaires, discussions sur différents thèmes, tels que la poésie, la littérature québécoise, la dramaturgie et le féminisme, rencontre en téléprésence avec un artiste et autres).
L’oeuvre sera diffusée en direct du 21 au 24 octobre 2020 et sera disponible en rediffusion à l’automne et à l’hiver.
Pour plus d'information sur l’oeuvre, consultez le texte ci-bas.
Initialement destinée à une tournée des établissements d’enseignement, le spectacle Le coeur sacré de Jeanne-Mance sera diffusé sur le web en direct, en octobre 2020. En plus de permettre aux élèves (secondaire 5 et cégep) d’explorer l’univers de Jeanne-Mance Delisle, dramaturge phare du Québec, originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, cette production est un spectacle littéraire hypermédiatique. Il offre au spectateur les codes des œuvres qui sont présentées, les mettant en contexte. Sur scène : de la musique live, un tandem de comédiens ainsi que, questionnant l'oeuvre de Delisle, une dramaturge et une poète.
Description du spectacle
Certaines femmes à la grande pulsion de liberté ont tout remis en question, tout mis à plat sur la table : le patriarcat, le modèle familial traditionnel, la sexualité. Elles ont ouvert un chemin, brisé le carcan, défriché et expérimenté. Elles ont joint la parole à la pensée et les actes à la parole. Elles ont mis leur plan à exécution, ont eu des amants, des maîtresses, des enfants. Elles ont réinventé leur vie. Elles ont laissé derrière elles une trace révolutionnaire de ce qui fut certainement le début d’un mouvement qui continue aujourd’hui d’exploser.
Jeanne-Mance Delisle est de celles-là. Dans son œuvre, tout en exposant les travers hypocrites de sa société, elle a cherché à toucher à ce que l’Être humain a de primitif, d’avant la vie en société. Un retour aux origines. Quarante ans plus tard, qu’est-ce qui a tenu et qu’est-ce qui a cédé de cette repensée du monde?
Démarche
Deux écrivaines de générations différentes se sont immergées dans l’œuvre de Jeanne-Mance Delisle : Sonia Cotten, directrice artistique et poète, et Erika Soucy, dramaturge, scénariste et poète.
Elles ont questionné l’œuvre et projeté leur sensibilité mais aussi leur posture citoyenne, à la rencontre de l’univers de Delisle, de ses personnages, de ce qu’ils vivent et de leur sacrifice.
Chez ces dernières, la rencontre est comme un choc souvent, mais l’impact n’a pas lieu au même point de l’être chez l’une et chez l’autre. Chez Cotten, c’est dans sa fibre même, dans les lignes de force du territoire. Chez Soucy, c’est dans la chair. Et la scène devient une zone confrontante où des écrivaines questionnent une œuvre et ses personnages, auxquels on a insufflé vie pour l’occasion. On est dans #metoo, l’affaire Mantzieff, les Césars, la censure.
On est dans la réflexion face à sa propre violence; la petite, l’individuelle, la collective, la dénigrante, la familiale, à travers une œuvre magistrale qui propose une plongée vertigineuse dans le monde secret et obscur de l’âme humaine.
C’est 1980 et c’est 2020. Le débat est abrasif, la moindre étincelle pourrait mettre le feu. Revisiter cette œuvre coup-de-poing s’échelonnant sur 40 ans a abouti à un spectacle nécessaire, dérangeant, pertinent, percutant.
Et c’est une façon de soutenir les artistes qui créent en région, une façon de célébrer une œuvre féministe et les 40 ans d’Un oiseau vivant dans la gueule qui, rappelons-le, s’est tout de même mérité le prix du Gouverneur général en 1987.
Artistes
Direction artistique du projet : Sonia Cotten
Direction de production et mise en scène: Simon Dumas
Scénographie : Julie Mercier
Chorégraphie : Audrée Juteau
Textes : Sonia Cotten et Érika Soucy
Jeu : Valérie Côté et Stéphane Franche
Interprétation des textes : Sonia Cotten et Érika Soucy
Conception musicale : Massy-Émond et Jean-Philippe Rioux-Blanchette
Conception des éclairages : Christian Leduc
Direction technique et intégration technologique: Valentin Foch